Portrait d'un senior bien dans son corps
Souffrant de douleurs articulaires après des années de travail acharné, il s'est laissé tenté par le pilate.
“C’est bon, beau, c’est bio !” Le slogan est accrocheur, mais face aux produits bios souvent plus chers, nombreux sont ceux qui préfèrent l'agriculture conventionnelle. Pourtant, au-delà des étiquettes et des prix, qu’en est-il vraiment des bienfaits pour la santé et du rapport qualité-prix ?
Mais d’abord, l’agriculture biologique, qu’est-ce que c’est ? C’est une façon de produire défini par l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) comme alliant : “les pratiques environnementales optimales, le respect de la biodiversité, la préservation des ressources naturelles et l’assurance d’un niveau élevé de bien-être animal”.
Les agriculteurs doivent demander à l’INAO d’obtenir le label AB (Agriculture Biologique) qui lui est accordé en fonction de certains critères :
On imagine aisément que des légumes sans pesticides ni OGM, et de la viande d’animaux bien traités et bien nourris, sans antibiotiques excessifs, ne peut que favoriser notre bien-être et notre santé, mais comment plus précisément ? L’Institut technique de l'agriculture biologique a mené des études concernant la réduction des risques pour la santé. Leur étude conclue que les aliments bio ont beaucoup plus de minéraux et donc un apport nutritionnel beaucoup plus intéressant (notamment en ce qui concerne le magnésium, fer et zinc, mais aussi des nutriments anti-inflammatoires et antioxydants, vitamines, et acides gras oméga-3). Mais pas seulement, tout cela a trois conséquences bénéfiques majeures :
Une consommation régulière d'aliments bio est associée à une baisse de 50% du risque d'obésité. Cela est très probablement dû à la qualité nutritionnelle supérieure et à l'absence de résidus de pesticides et d'additifs artificiels qui peuvent perturber le métabolisme.
Certains pesticides dérèglent le microbiote et perturbent le fonctionnement d'un type de cellules adipeuses, ce qui a tendance à entraîner l’obésité.
Par ailleurs, les aliments bios étant généralement peu ou pas transformés, acheter des aliments bio oblige plus souvent à cuisiner… ce qui veut souvent dire moins de sucres, de gras et de sel dans votre assiette !
Si vous consommez des produits bios, votre risque de développer un diabète de type 2 est réduit de 35%. Les aliments bio peuvent aider à réguler la glycémie et à maintenir un poids sain, deux facteurs cruciaux dans la prévention du diabète.
La consommation d'aliments bio est associée à une baisse de 25% du risque de cancer. L'absence de pesticides et d'autres produits chimiques cancérigènes dans les produits bio contribue significativement à cette réduction du risque.
Le bio, c’est bon pour la santé, mais aussi pour la nature, et on sait bien que c’est une préoccupation importante pour les plus de soixante ans !
Mais en quoi le bio est-il meilleur pour l’environnement ?
L'agriculture biologique interdit l'utilisation de pesticides chimiques de synthèse, qui sont souvent responsables de la diminution des populations d'insectes et de la destruction des “mauvaises herbes” bénéfiques. Cela favorise la biodiversité en permettant aux insectes pollinisateurs, comme les abeilles, de prospérer.
Les pratiques agricoles bio encouragent la rotation des cultures et la plantation de haies et de bandes fleuries, ce qui favorise la biodiversité dans les paysages agricoles. La diversité des espèces végétales et animales est essentielle pour des cycles naturels équilibrés, tels que la pollinisation et la fertilisation.
L’agriculture bio utilise des techniques telles que le compostage et la rotation des cultures, qui améliorent la structure et la fertilité des sols.Ces pratiques augmentent la capacité des sols à retenir l'eau, réduisant ainsi l'érosion et le ruissellement.
Par ailleurs, en évitant les engrais chimiques et les pesticides, l'agriculture biologique minimise la pollution des nappes phréatiques et des cours d'eau.
Enfin, les méthodes biologiques, qui incluent moins de recours aux machines lourdes et aux intrants chimiques, émettent généralement moins de gaz à effet de serre. Les cultures bio ont tendance à nécessiter moins d'énergie fossile, réduisant ainsi leur empreinte carbone.
Les pratiques comme le compostage et le travail réduit du sol augmentent la captation du carbone dans le sol. Les sols riches en matière organique captent plus de CO2 de l'atmosphère, contribuant à atténuer le changement climatique.
Le principal inconvénient de l’agriculture biologique reste son prix, et c’est bien la première chose à laquelle on pense. En revanche, l’écart n’est plus si grand : il y a quelques années, le bio était en moyenne entre 20 et 30% plus cher que l’agriculture conventionnelle. Mais avec l’inflation qu’on a connu ces derniers mois, l’écart entre bio et conventionnel tend à diminuer, avec seulement 10 à 15% aujourd’hui ! En effet, l’inflation a été plus dure sur les produits de l’agriculture conventionnelle que sur le bio, et ce, pour plusieurs raisons : déjà agriculture biologique rime souvent avec circuit court, ensuite, elle utilise moins d’engrais, de pesticides, moins d’emballage, voir moins de transformations. L’inflation importante récente étant en grande partie due à l’augmentation des coûts des énergies, l’agriculture biologique tire son épingle du foin !
Pour économiser du blé, et traiter votre microbiote aux petits oignons, nous vous avons dressé une liste de proposition pour faire des courses bio moins chères :
Vous voilà parés et pleins d’astuce pour mettre du beurre dans les épinards (bio) !
Je veux les clés pour une retraite dorée !
En vous inscrivant, vous acceptez notre politique de confidentialité.