
Donation au dernier vivant : comprendre la succession 1/4 pleine propriété 3/4 usufruit
Faire une donation avec 1/4 pleine propriété 3/4 usufruit c'est possible ! On vous explique tout !
L'usufruit est une notion juridique qui peut parfois paraître complexe, notamment lorsqu’il s’agit de le casser, de l’abandonner ou de le transmettre à un tiers. Ce droit, souvent détenu par un conjoint survivant ou dans le cadre d’une transaction patrimoniale, soulève de nombreuses questions : un usufruit peut-il être interrompu ? L’usufruitier peut-il céder son usufruit ? Skarlett vous aide à démystifier ces interrogations pour que vous puissiez mieux comprendre et gérer vos droits.
L'usufruit est un droit réel qui permet à une personne, l'usufruitier, de jouir d’un bien appartenant à un autre, le nu-propriétaire, tout en respectant la substance du bien. Le concept d'usufruit émane du droit de propriété, composé de trois attributs fondamentaux :
De ce fait, l'usufruitier, qui est fréquemment le conjoint d'un défunt ou le vendeur d'un bien démembré de façon temporaire ou viagère, possède les deux premiers attributs. Cela lui donne la possibilité de résider dans la propriété ou de générer des revenus par la location, toutefois, il n'a pas le privilège de procéder à la vente. En contrepartie, le nu-propriétaire est investi du troisième attribut, conférant ainsi le pouvoir de céder le bien ou d'en faire donation.
On peut devenir usufruitier d’un bien immobilier, comme une maison ou un appartement, de plusieurs manières. Dans tous les cas, passer de plein propriétaire à usufruitier nécessite de passer devant un notaire, qui authentifie la transmission de patrimoine ou la cession, selon le cas.
Le plus souvent, un conjoint survivant devient usufruitier du bien immobilier du défunt, soit en totalité, soit sur une partie de la succession, selon les choix du défunt et de la législation.
Des parents peuvent choisir de transmettre la nue-propriété de leur bien à leurs enfants tout en conservant l'usufruit, afin de bénéficier d’une gestion et d’une optimisation fiscale.
Le vendeur peut conserver l’usufruit de son bien immobilier tout en cédant la nue-propriété à un acheteur, pour une période déterminée ou à vie.
Oui, un usufruitier peut donner son usufruit, sous certaines conditions. Il peut le transmettre à titre gratuit ou onéreux. Cette cession doit être réalisée par acte notarié, et elle peut concerner une donation à un membre de la famille ou la vente de l'usufruit à un tiers.
Lorsqu’il s'agit d'un bien immobilier, le nu-propriétaire reste le propriétaire des murs, tandis que l'usufruitier en a l'usage et la jouissance. Quant aux meubles, en principe, ils appartiennent à celui qui les a acquis. Si un meuble est installé dans un logement en usufruit, la question de sa propriété dépendra des modalités de son acquisition.
Les charges liées au bien sont réparties entre l'usufruitier et le nu-propriétaire :
Le quasi-usufruit est une situation où l’usufruitier vend ou consomme les fruits du bien (comme l'argent issu de la location) pour son propre usage, et non pour le bien lui-même. Par exemple, un usufruitier peut vendre l’usufruit d'un bien immobilier pour percevoir immédiatement un capital. Ce type d'usufruit entraîne des conséquences fiscales et patrimoniales, qu'il est important de bien comprendre avant de s’engager dans cette voie.
L'usufruit peut être mis fin de plusieurs façons :
L’abandon d’usufruit consiste à renoncer volontairement à ses droits. Ce processus, encadré par la loi, nécessite un acte notarié pour être validé. L’abandon peut se faire à titre gratuit (par exemple, pour transmettre les droits à des enfants) ou pour des raisons fiscales, telles que la réduction de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).
L’abandon d’usufruit nécessite une démarche notariale, où l’usufruitier signe un acte de renonciation. Cette opération peut entraîner des frais de mutation, et si elle est réalisée dans le cadre d’une donation, des droits de donation peuvent également être exigés.
En renonçant à l’usufruit, l’usufruitier perd tous ses droits relatifs au bien : il ne peut plus en jouir, le louer, ni percevoir de revenus. Toutefois, cette démarche le libère aussi de toutes ses obligations liées au bien, notamment l’entretien, les réparations et les taxes foncières.
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